C'est l'histoire d'une dame de l'aristocratie himalayenne qui avait le don de se métamorphoser dans les situations délicates. Un jour ou deux où elle avait inopinément capturé au vol l'aspect d'une bulle sensori-motrice, elle passa au salon, puis aux aveux: «J'avoue, je suis une candidate sujette aux appellations.» Puis soudain, dans une rage inaccoutumée à l'aristocratie, elle dessina un prolétaire sur le mur de sa bibliothèque en fleurs (remplie de florilèges). Un Tigre des Sables veillait sur sa malcommode couleur banane immature. Elle frémissait. Son esprit, affublé d'odieux fa dièses provisoirement dissimulés sous l'indigo, écumait d'images insanes et suspendues. C'était sans dessus-dessous, ni gauche ni droite, la boussole pointait le sud et les fleurs fanaient car la neige tombait à flot sur le pic de la montagne.
Le Tigre déclara: «Franchement, je crains que notre entente avorte. Schtroumpf!» Il s'agissait là indiciblement d'un aristocrime intolérable pour les doigts arqués qui peuplaient les limbes sidéraux. Le ciel était fuchsia, ce matin-là, et la dame de ses incisives pourpres mordait à belles dents dans le Tigre. Le goût lui rappelait l'odeur d'un plumeau poussiéreux de plus en plus MOINS. Elle éternua. Quelle fut sa surprise de se voir en boule de mousse de polyuréthane! Elle toussa. «À vos surnèpas…» balbutiait son cerveau qui vivait une crise d'identité irréversible. Le Tigre ne fut bientôt qu'un amas de tapis de chasseur… La dame, de son déterminisme aliénant de rastaquouère, s'insurgea l'ultime défi de ne plus attendre son vice. Elle s'isola dans sa bibliothèque pour mieux compter ses écarts de vésanie. Car après tout c'était l'ordre des choses (et dans l'ordre alphabétique aussi.)
Elle y est encore…